Fini le malaise connu ces derniers jours dans le secteur pétrolier, principalement dans les zones Est et Sud. Un compromis a été trouvé entre les sociétés pétrolières et le gouvernement. Ce dernier a pris une série des mesures qui rencontrent non seulement les préoccupations des pétroliers mais aussi tiennent compte du pouvoir d’achat des consommateurs. C’est le Directeur de Cabinet du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale qui l’a révélé, lundi 23 octobre 2023, dans un entretien avec la Radio France Internationale (RFI). Peu avant, dans la matinée, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital KAMERHE venait de donner cette bonne nouvelle à la délégation du Fond Monétaire International au cours d’un entretien lui accordé en son cabinet autour de cette question.
« Effectivement il s’est constaté un malaise dans la distribution des produits pétroliers particulièrement dans les zones Sud et Est. Ce malaise s’est traduit par la fermeture de quelques stations services. Il nous a été rapporté qu’à Bukavu, par exemple, le litre d’essence s’est négocié jusqu’à 10 000 francs congolais. Et dans le Haut Katanga, le prix avoisinait les 6 000 francs. », Renseigne Dandy MATATA.
D’après le Directeur de cabinet du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Vital KAMERHE, le gouvernement et la profession pétrolière ont eu des discussions pour trouver des modalités d’un ajustement des paramètres de la structure des prix, au regard de la flambée des cours mondiaux du pétrole brut et des produits raffinés.
« La profession pétrolière veut que les ajustements soient faits pour lui permettre de collecter au niveau de la pompe suffisamment des ressources pour être capable de renouveler les stocks. Et cette question a été prise en charge au plus haut niveau décisionnel du gouvernement. Elle a fait l’objet des discussions au conseil des ministres. Et l’option a été levée de procéder effectivement à un ajustement qui reste très marginal mais qui permettra d’éviter toute forme de rupture d’approvisionnement. », a expliqué le numéro un du cabinet du Vice-Premier Ministre de l’Économie Nationale.
L’ajustement des prix à la pompe est de l’ordre de 200 francs congolais sur le litre à la pompe, dans la zone Ouest comprenant la ville-province de Kinshasa et autour de 400 francs dans l’Est et au Sud du pays. Ce réajustement, faut-il le rappeler, est consécutif à l’évolution des paramètres qui rentrent en compte dans la structure des prix des produits pétroliers à l’échelle internationale.
Mais le gouvernement va donc maintenir le système des subventions. C’est à dire qu’une bonne partie du coût du carburant à la pompe sera supportée par l’État afin de soulager le consommateur et éviter des répercussions négatives sur les prix d’autres produits sur le marché et du transport.
» Lorsqu’on achète un litre de carburant à la pompe, c’est environ 1800 francs congolais qui sont directement payés par le gouvernement. Donc l’ajustement, c’est juste pour donner aux pétroliers un peu plus de moyens pour rencontrer les impératifs qui proviennent de l’augmentation du prix du baril du pétrole et des produits raffinés sur le plan international «
Le gouvernement va aussi continuer à payer les pertes et manques à gagner aux pétroliers pour maintenir la chaîne d’approvisionnement.
Cellule de communication ECONAT