La Congolaise des Voies Maritimes (CVM), Les Lignes Maritimes Congolaises (LMC) et la Direction Générale des Migrations (DGM) déclinent toute responsabilité dans la surcharge de la structure des prix des produits surgelés. Les responsables de ces entreprises et services publics de l’État l’ont dit à l’issue d’une rencontre, jeudi 8 juillet, avec le ministre de l’économie nationale, Jean-Marie KALUMBA YUMA. Ils rejettent les données fournis par les importateurs pour justifier l’exagération des prix de ces produits de grande consommation sur le marché.
Les interlocuteurs de Jean-Marie KALUMBA YUMA ont affirmé qu’ils ne perçoivent aucune taxe sur les marchandises. Ils ont été même étonnés en voyant certaines rubriques les impliquant dans les structures de prix fournies au ministre de l’économie lors de ses concertations avec les importateurs des produits surgelés.
» La CVM n’est pas d’accord avec cette appréciation des importateurs. Elle facture les navires et non les marchandises. Et donc, nous ne comprenons pas comment la CVM se retrouve dans la structure des prix . La CVM, normalement doit être reprise dans les coûts de transport, les frêts et assurances. Nous remettre encore une deuxième fois dans la structure des prix constitue un double emploi qui n’a pas sa raison d’être », a martelé Christine TUSSE DAUMBO, Directeur général de la Congolaise des Voies Maritimes.
Même réaction des Responsables des Lignes Maritimes Congolaise (LMC) qui dénoncent « la tricherie » de la part des importateurs.
« Les opérateurs économiques externes font de la tricherie. Nous sommes des transporteurs maritimes. Et l’Etat Congolais nous a rétrocédé le droit de trafic maritime qui est perçu sur les frêts. Il ne peut en aucun cas entrer dans la structure des prix. Le frêt qui concerne les transporteurs externes n’a aucun impact sur les opérateurs économiques congolais. C’est une tricherie sur toute la ligne! », a précisé le Directeur Général adjoint des Lignes Maritimes Congolaises, Jean-Claude MUKENDI MBIYAMUENZA.
Mentionnée aussi dans les structures des prix des importateurs, la Direction Générale des Migrations décline toute responsabilité et affirme qu’elle ne taxe pas les marchandises mais contrôle plutôt les voyageurs. Elle s’occupe notamment de la régularité des titres consulaires des équipages.
Cette rencontre fait suite aux recommandations faites lors de la neuvième réunion du conseil des ministres. Il s’agit notamment de la rationalisation des prélèvements parafiscaux dans la structure des prix des produits de première nécessité ; la redynamisation du Comité de suivi des prix des produits de première nécessité pour un suivi de proximité et l’application scrupuleuse de la règlementation sur les services habilités à exercer aux frontières conformément au Décret-Loi en vigueur.
Pour rappel, le ministre de l’économie nationale fait du « Juste prix son cheval de bataille« . C’est dans ce cadre qu’après sa prise de fonction, Jean-Marie KALUMBA YUMA avait initié une série d’échanges avec les opérateurs économiques. Ces discussions et le travail fait sur le terrain, notamment la mission effectuée par Jean-Marie KALUMBA YUMA et un groupe d’experts en Namibie, avaient révélé au moins 36 éléments non incorporables dans la structure des prix. Et cette magouille des opérateurs économiques pèse lourdement sur la poche du consommateur avec l’exagération injustifiée des prix des produits de grande consommation sur le marché.
Les opérateurs économiques refusent toujours d’appliquer les prix annoncés lors de la neuvième réunion du conseil des ministres.
Cellule de Communication ECONAT